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Débat sur le quota de 90% de diffusion de musique dans les médias au Gabon : Les œuvres sont-elles de qualité ?

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Depuis des décennies, le milieu artistique gabonais lutte pour sa reconnaissance, tant au niveau des statuts d’artiste que des droits d’auteur. Mais un nouveau débat agite actuellement la scène musicale du pays : celui du quota de diffusion de musique dans les médias.

Porté par des acteurs influents tels que Mario, producteur du label Africa Dream, et d’autres figures de la scène hip-hop, ce débat a suscité un vif émoi au sein de la communauté artistique gabonaise. La demande est claire : un quota de diffusion de 90% de musique gabonaise sur les ondes.

Cependant, cette requête soulève également des interrogations légitimes. Parmi celles-ci, la qualité des œuvres occupe une place prépondérante. En effet, de nombreux artistes, en particulier ceux de la nouvelle génération hip-hop, peinent à produire des œuvres de qualité studio, souvent mal enregistrées, mal mixées et mal masterisées. Cette lacune qualitative rend difficile l’engagement des médias en faveur de la diffusion de ces productions.

Un autre point soulevé est la faible productivité des artistes sur le marché musical. Certains d’entre eux ne sortent qu’un titre tous les quelques années, tandis que d’autres voient leur carrière peu représentée sur le marché en raison de l’absence d’albums ou d’EPs.

Face à ces défis, certains estiment qu’avant de réclamer des quotas de diffusion, les artistes devraient d’abord s’atteler à améliorer la qualité de leurs œuvres. Une approche plus holistique pourrait consister à travailler en étroite collaboration avec le Ministère de la Culture pour promouvoir des politiques soutenant l’industrie musicale, telles que la mise en place de lois définissant clairement les quotas de diffusion dans les médias.

À l’instar du Nigeria, où 80% de la musique diffusée est d’origine locale, le Gabon pourrait bénéficier d’une législation clairement définie par l’État en matière de quotas de diffusion. Cependant, une telle initiative nécessiterait un effort concerté de la part des artistes, des médias et des autorités gouvernementales.

En fin de compte, le débat sur le quota de diffusion de musique dans les médias au Gabon révèle les défis complexes auxquels est confrontée l’industrie musicale du pays. Il met en lumière la nécessité d’une approche équilibrée et collaborative pour surmonter ces obstacles et promouvoir la richesse et la diversité de la musique gabonaise sur la scène nationale et internationale.

Vagha

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