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La musique gabonaise : perspectives et défis…!

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Les mutations techniques et technologiques de ces dernières décennies ont considérablement remodelé le marché africain en général et gabonais en particulier. Malheureusement le Gabon présente des maux comme la faiblesse de l’offre, le manque d’investissement, le cadre juridique déficient, le manque de formation des acteurs ainsi que la faible implication des pouvoirs publics.

Cependant, il faut reconnaître que des efforts ont été consentis par le gouvernement surtout en ce qui concerne le statut juridique des artistes et des droits d’auteur et droits voisins par la création de l’ANPAC (Agence Nationale de Promotion Artistique et Culturelle). Mais la mise en application de ces textes ainsi la faible dotation en moyens accordés à l’ANPAC rendent peu perceptibles ses effets sur le terrain. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre des mesures correctrices si l’on veut faire du marché de la musique une réalité dans notre pays.

En effet, Manda TCHEBWA dans son livre « Musiques africaines, nouveaux enjeux, nouveaux défis » publié en 2005 par l’Unesco affirme que « Les états africains devraient savoir que la musique n’est plus seulement une spiritualité en partage, une incantation, un support mystique destiné à honorer les dieux, elle est un « produit culturel », un facteur de développement économique, un « minerai sonore » désormais côté en Bourse. Qui devrait rapporter des milliards de dollars si l’Afrique décidait un jour d’organiser, pour elle-même, un marché de la musique cohérent, riche, rentable, si elle administrait convenablement sa législation, notamment en faveur des créateurs, tant au niveau national que sous régional, tant au niveau africain qu’international ».

L’implication des pouvoirs publics est indispensable et passe par une augmentation des moyens financiers, juridiques, matériels et humains du Bureau Gabonais des Droits d’Auteurs (BUGADA) et de l’ANPAC, une baisse des tarifs douaniers des équipements (enregistrement, duplication, emballage, etc.), une formation des acteurs en vue de leur professionnalisation, une facilitation de leur mobilité tant régionale qu’internationale et un soutien à la création d’évènements musicaux (festivals, salons culturels, séminaires de formation, etc.)

La seule implication de l’Etat n’est pas possible sans l’appui des acteurs locaux ou étrangers. L’investissement privé doit être encouragé et protégés dans la production artistique et musicale afin que des entreprises telles qu’Eben Entertainment, Mayena Productions ou Tromatix puissent pérenniser leurs activités.

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