Le week-end dernier, Fang The Goldenman a fait trembler la scène rap gabonaise avec LE GOAT, un clip qui claque fort et une posture assumée : celle d’un boss qui ne compte pas descendre du trône de sitôt.
Toujours fidèle à son esthétique léchée, Fang sort l’artillerie lourde. Le clip, entre ruelles sombres et vues aériennes stylisées, balance une vraie vibe cinématographique. Chaque plan est millimétré, le rythme te prend à la gorge, et le montage colle au flow sans jamais faiblir. Visuellement, c’est du béton armé.
Sur le fond, le rappeur ne fait pas dans la dentelle. Ego-trip pur jus, LE GOAT assume le statut de Greatest Of All Time. Fang balance ses vérités, sans trembler. Il tacle au passage le style Ntcham, qu’il juge trop calqué sur Shatta Wale. D’après lui, certains pompent sans gêne, et l’originalité en prend un coup. Mais lui reste droit dans ses bottes : il voit, il écoute, mais il ne s’incline pas.
Ceux qui suivent la scène depuis un moment savent que Fang, c’est pas le petit nouveau du coin. De Mon sacré à Bad Boy en passant par Anina, il a bâti un vrai répertoire visuel et musical. Avec LE GOAT, il enfonce le clou et rappelle, s’il en était encore besoin, que le haut du game gabonais, c’est aussi son quartier.