La scène rap gabonaise, en pleine effervescence depuis le début de l’année, est secouée par une sortie remarquée de MC Bright. Le rappeur, membre du label Negrattitude, a publiquement tourné en dérision M.O.R, figure du rap hardcore local, en le comparant à HIMRA, artiste ivoirien en pleine ascension.
Sur les réseaux sociaux, MC Bright lance :
« Même s’il faut se soutenir, Himra est en train de tuer aux Flammes et l’autre boit les petites 33 à Nzeng. »
Un commentaire provocateur qui fait suite à un clash datant de janvier, lorsque M.O.R avait répondu avec virulence à une sortie de HIMRA. Ce dernier avait créé la polémique en tenant des propos désobligeants sur les femmes gabonaises, ce qui avait enflammé les réseaux et provoqué une vive réaction du rappeur gabonais.
Depuis, HIMRA a renforcé sa notoriété, remplissant des stades en Côte d’Ivoire et participant à des événements majeurs comme les Flammes Awards. De son côté, M.O.R poursuit son engagement pour un rap dit « pur », ancré dans les réalités de la rue, sans réelle percée hors des frontières nationales.
La sortie de MC Bright remet en lumière une problématique persistante : pourquoi si peu d’artistes gabonais réussissent-ils à s’imposer à l’international ? Alors que la scène ivoirienne gagne du terrain sur le continent, celle du Gabon semble encore limitée à ses bases locales, comme Nzeng-Ayong.
Pour de nombreux observateurs, le message est clair : le rap gabonais doit sortir du cadre communautaire et se projeter à l’échelle continentale s’il veut exister dans la compétition actuelle.