Il est l’un des visages les plus emblématiques de la scène urbaine gabonaise. L’Oiseau Rare, figure de proue du style Ntcham, revient sur le devant de la scène avec le clip de Tchaley, extrait de son dernier album Afro Ntcham 1. Ce nouveau visuel, réalisé par Wiltrand Shot, mêle esthétique cinématographique et imagerie de la réussite artistique, dans une mise en scène soignée.
Le clip de Tchaley s’ouvre sur un décor de film d’action. Le spectateur est immédiatement plongé dans un univers de banditisme, où l’artiste est poursuivi puis arrêté par la police, dans une narration rythmée qui rompt avec les codes traditionnels du clip musical. Ce scénario, qui s’apparente à une métaphore du rapport entre marginalité et succès, offre une lecture à plusieurs niveaux de l’ascension de L’Oiseau Rare.
Musicalement, Tchaley s’inscrit dans la continuité du style qui a fait la renommée de l’artiste. Son flow chanté, identifiable entre tous, réaffirme son ancrage dans le Ntcham, un genre hybride mêlant rythmes urbains et sonorités locales, dont il est l’un des principaux ambassadeurs.
Mais au-delà de la fiction, le clip intègre aussi des images réelles, notamment celles du concert de L’Oiseau Rare au Palais des Sports de Libreville, en 2024. Un événement qualifié par beaucoup d’observateurs comme l’un des plus marquants de l’année culturelle au Gabon. Cette inclusion n’est pas anodine : elle vient symboliser le parcours d’un artiste passé de la rue à la lumière des projecteurs, d’un imaginaire de marginalité à une reconnaissance publique et institutionnelle.
Avec Tchaley, L’Oiseau Rare ne se contente pas de livrer un clip : il construit un récit. Celui d’un artiste en lutte, entre fiction policière et affirmation de soi, qui parvient à transformer ses codes en force créative. Un retour visuel réussi, qui conforte sa place au sommet de la scène urbaine nationale.