Kôba Building : “Movaizhaleine”, le freestyle d’un vétéran face à la nouvelle vague

Après quelques semaines de discrétion, depuis la sortie remarquée de Azingo en featuring avec Rodzeng, Kôba Building revient sur le devant de la scène avec Movaizhaleine. Ce freestyle, produit par Lord Ekomy Ndong, figure emblématique du groupe Movaizhaleine, est une nouvelle démonstration du talent du rappeur. Avec ce morceau, l’ancien protégé de Ba’ponga revisite ses racines artistiques en s’appuyant sur un flow technique et des textes aiguisés, entre egotrip et messages inspirants.

Ce retour marque une tentative de renouer avec l’héritage du rap gabonais des années 2000, une époque où Kôba régnait en maître. Cependant, la scène urbaine a bien évolué, dominée aujourd’hui par une nouvelle génération d’artistes explorant des sonorités comme l’afrobeat, la drill, et surtout le genre urbain local, la Ntcham, qui ne cesse de gagner en popularité.

La question se pose : Kôba peut-il encore trouver sa place dans ce paysage en pleine mutation ? Ou son style, résolument ancré dans une époque révolue, risque-t-il d’être perçu comme un simple hommage à ses gloires passées ?

Avec Movaizhaleine, Kôba rappelle son talent et son influence, tout en lançant un défi implicite : prouver que le vétéran du rap gabonais peut encore inspirer. Un retour à suivre de près.