Pendant que MC Bright et Laurent Benel ont commencé à creuser le sillon pour le mettre quelque peu au placard, Don’zer a choisi d’effectuer son comeback pour ce début des grandes vacances après huit mois d’absence. “Wazé Mabanga” (2018) étant le single précédent sa dernière sortie “Wata”.
Au regard de l’accueil, il faut croire que le retour du “Goudronnier en chef” aka “Mayo Jaune” était très attendu. Une nouvelle fois, le prince de la Ntcham met en relief les difficultés d’une jeunesse qui est plus que jamais élevée par la rue. “Oh, Bayano, nous, on found la monero” chante – t – il pour exprimer la quête d’une vie meilleure qui rythme le quotidien des fils de la street.
On dénote également de la nostalgie pour le bled dans ce texte pour lui qui vit actuellement en Afrique du Sud. A l’écoute, on peut retenir que: “Le bled, c’est comme au nkama// quand tu es la tu niques le douaka//. Cà fuck les spaces, çà mpaka//. Quand tu n’es pas là, tu wanda//.”
Aussi, l’expérience liée à l’épisode vécu à travers l’acte criminel d’un de ses proches Kéméka a permis à Don’zer de se donner une nouvelle philosophie dans les relations amicales. “Mauvais ami, beta, je te mapane” [Si, tu es un mauvais ami, en vérité, je te fuis] affirme – t – il. Il y dénonce également la cupidité qui caractérise désormais la jeunesse, “oh Dieu, Jesus était nguembé, toi tu aimes les coches”[oh Dieu, Jésus était pauvre, toi tu aimes les voitures].
Erwan Joe a réalisé une belle production et a su rafraîchir la base du Djazzé avec une basse puissante qui donne plus d’effet aux oreilles. Il ne reste plus qu’à espérer une collaboration entre Don’zer, qui est actuellement à Libreville, et MC Bright aka le Mayo en chef.
Pour Tromatix, Séif Mostley.