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Le streaming: La solution qui va (re)lancer l’industrie de la musique au Gabon (?)

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Après les années 90 qui ont vu un véritable effondrement des ventes de disques dans le monde, les années 2000 ont vu une reprise du marché de la musique grâce notamment au numérique et la multiplication des offres de services sur l’internet.

1. L’ère des disques compacts (CD) :
Les années 90 furent pour l’histoire de la musique contemporaine, l’une des plus difficiles sur le plan financier, surtout pour les maisons de disque. En effet, même si quelques artistes avaient fait des ventes spectaculaires tels que Michael Jackson (Thriller, 1983, 25 millions d’albums écoulés) ou Bon Jovi (Slippery When Wet, 1986, 20 millions d’albums vendus) aux Etats-Unis, il faut bien remarquer que celles-ci masquaient en réalité une crise plus profonde. Les offres avaient du mal à se renouveler, les artistes étant de moins en moins innovant sur le plan musical. De même, l’industrie musical se morcelait en une myriade d’intermédiaires qui touchaient au passage des pourcentages sur les ventes des disques, les rendant ainsi de plus en chers pour le consommateur. Il faudra attendre les années 90, avec l’arrivée des compact-discs ou CD pour observer une relative reprise, grâce à la qualité de son meilleure qu’ils offraient ainsi que leur taille plus réduite. Mais cette embellie sera de courte durée. Si les majors ou grosses maisons de disques peuvent encore compter sur quelques artistes populaires, les ventes retombent vite en berne et ces derniers sont donc obligés de multiplier les tournées promotionnelles et les concerts pour pouvoir garder la tête hors de l’eau. En outre, les Majors doivent sans cesse renouveler de nouveaux talents qui pourraient ainsi continuer de les maintenir à flot…

2. L’arrivée de l’internet et du téléchargement :
Les années 2000 ont vu une restructuration complète du marché du disque avec l’avènement des nouvelles technologies numériques et de l’internet. En effet, la vulgarisation rapide de l’utilisation des ordinateurs personnels et de l’internet ont vu un changement du comportement des consommateurs qui se sont vite adaptés à ces nouveaux outils. Grace au téléchargement sur des sites spécialisés (iTunes, Jukebox, Google, Amazon, etc.), plus besoin de se déplacer pour aller acheter un disque. En outre, des objets tels que les iPod qui permettaient de stocker des centaines de chansons dans une boite de quelques grammes vont très vite remplacer les CDs qui se révélaient particulièrement encombrant.
Le continent africain en général et le Gabon en particulier ont très bien suivi cette vague technologique, même si l’on peut déplorer de manière globale un manque de dynamisme dans ce secteur du fait du peu de sites spécialisés dans la musique africaine. Mais depuis le milieu des années 2010, des sites gabonais tels que tromatix.com, dolcegaboma.com ou encore africabox.com se sont multipliés sur la toile. Malgré l’augmentation de ces offres, une grande partie de ce marché demeurait gangrené par le piratage qui faisait encore perdre d’énormes sommes d’argent aux maisons de disque. Mais depuis 2010, une nouvelle offre de service en ligne gagne de plus en plus d’utilisateurs : Le streaming musical.

C’est un mode de diffusion par Internet grâce auquel on peut lire un fichier sans l’avoir téléchargé au préalable sur son ordinateur. La chanson, ou la vidéo (car le streaming fonctionne aussi pour la vidéo), est stockée sur un serveur distant et diffusée en continu sur l’ordinateur de l’utilisateur. Dans le monde, 2 sites règnent sans partage sur le streaming musical : Deezer et Spotify. Aux USA, le streaming musical a généré plus d’un milliard de dollars de chiffre d’affaire en 2015. Près de 28 millions de personnes utilisent cette offre payante, contre plus de 80 millions qui continuent d’acheter de la musique par le biais du téléchargement légal, ce qui laisse encore une marge de progression énorme. D’ailleurs, les investisseurs l’ont bien compris puisque Apple vient lancer son site de streaming, Apple music de même que Google avec Google Play Musique. D’autres sites ont vu le jour tel que Qobuz, Napster, SoundCloud, GroveShark, Pandora, Jamendo ou MusicMe.

Au Gabon, le premier site de streaming musical est en projet à Urban FM et devrait commencer à lancer ses offres dans les prochains mois. Le pays offre plusieurs avantages en la matière à savoir l’absence de catalogue musical dont les droits seraient la propriété d’une maison de disque, ce qui facilitera considérablement la diffusion des chansons, un réseau internet stable et des consommateurs qui utilisent les modes de paiement électronique. De plus, les artistes et tous ceux qui possèdent des droits sur des chansons pourraient toucher des royalties sur les chansons ainsi diffusées sur les catalogues, ce qui leur offrirait un revenu, même substantiel, supplémentaire. Les autorités, les investisseurs ainsi que les acteurs de ce secteur devraient d’ores et déjà se pencher sur la mise en place de tels services afin de répondre rapidement et efficacement aux besoins liés à cette pratique nouvelle.

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