« Rappeurs NON-NON » : Mareless ressuscite l’esprit de Diam’s pour dénoncer les dérives locales

De retour avec un nouveau banger, Mareless frappe là où ça fait mal. Le titre ? « Rappeurs NON-NON ». Le message ? Brutalement clair. La rappeuse gabonaise, fidèle à son label Mapane Life Style (dirigé par Hoffman et managée par Lestat), règle ses comptes avec un milieu trop souvent aseptisé.

Visuellement et musicalement, c’est un clin d’œil assumé à Diam’s, notamment à son classique La Boulette. Mais là où Diam’s dénonçait les travers de la société française, Mareless s’attaque à la scène locale. Et elle n’y va pas avec le dos de la cuillère.

« Aucun d’eux n’a de succès sans politique », lâche-t-elle. Une punchline qui résonne comme une gifle dans un game où beaucoup flirtent avec le pouvoir pour booster leur carrière. Mareless ne vise pas que les rappeurs : les promoteurs culturels en prennent aussi pour leur grade. Arnaques, magouilles, silences complices… Elle balance tout.

Mais au-delà des punchlines, c’est surtout une masterclass artistique. Flow tranchant, mélodies maîtrisées, texte affûté : Mareless prouve qu’on peut être technique et engagée.

Déjà remarquée lors du festival Dalash, elle confirme ici son statut de voix forte du rap gabonais, capable de mêler critique sociale et performance musicale.

« Rappeurs NON-NON », c’est plus qu’un son : c’est une claque. Et un rappel que dans le rap, comme dans la vraie vie, se taire n’est plus une option.