Clash Gabon-Côte d’Ivoire : M.O.R en guerre contre Himra, le soldat gabonais est-il armé pour défendre dignement son pays ?

Le clash entre le Gabon et la Côte d’Ivoire, initié par des propos controversés du rappeur ivoirien Himra sur les femmes gabonaises, a pris une nouvelle dimension avec l’intervention de M.O.R. Le rappeur gabonais a répondu avec “La Guerre”, un morceau incisif où il attaque Himra tout en visant d’autres figures du rap ivoirien, telles que Didi B et Suspect 95.

Le titre a immédiatement enflammé les réseaux sociaux gabonais, suscitant des appels à la solidarité nationale pour défendre l’honneur du pays. Le clip de M.O.R. a été massivement partagé, devenant un symbole de fierté et de résistance.

Une réaction applaudie, mais critiquée

Si beaucoup saluent le courage et la rapidité de M.O.R. à répondre, des critiques émergent sur la qualité de la production. Certains pointent du doigt un mixage jugé insuffisant, qui écrase l’impact du morceau, ainsi qu’un texte manquant de profondeur pour un clash de cette envergure.

Paul-André M – Sonny, beatmaker reconnu, a commenté avec lucidité :

“M.O.R est un rappeur fougueux et dynamique. Ce n’est ni le plus talentueux, ni ce qui se fait de mieux en termes de rap gabonais, mais au moins il a eu un courage de fou et une dégaine respectable.”

Ces observations posent une question clé : le rap gabonais, avec toute sa richesse et sa diversité, est-il prêt à s’imposer face à des scènes comme celle de la Côte d’Ivoire, où la qualité technique et la créativité artistique sont souvent au sommet ?

Une opportunité à saisir

Pendant ce temps, Himra reste silencieux, laissant le public spéculer sur une éventuelle réponse. Ce clash, qui mêle rivalité musicale et fierté nationale, pourrait devenir une opportunité unique pour le rap gabonais de briller sur la scène africaine. Mais cela ne sera possible qu’en misant sur une production solide et une écriture plus percutante.

“La Guerre” marque sans doute un tournant pour M.O.R., mais il rappelle que pour transformer l’essai, visibilité et qualité doivent marcher main dans la main. En attendant, les projecteurs sont braqués sur le Gabon : cette attention sera-t-elle le tremplin attendu pour élever le rap gabonais au rang des scènes musicales majeures ?