Tina vs Emma’a : la guerre des plumes

La scène musicale gabonaise célèbre depuis toujours ses interprètes, mais les auteurs-compositeurs, eux, restent souvent dans l’ombre. Parmi eux, Tina s’est imposée comme une référence incontestée. Pendant des années, elle a écrit pour elle-même et d’autres grandes figures comme Shan’l, façonnant des tubes qui ont marqué les esprits.

Cependant, une nouvelle étoile montante menace aujourd’hui ce règne : Emma’a. Jeune artiste, elle incarne le renouveau, avec des textes profonds et personnels. Ses deux EP, Emma’a et Emma’a Part 2, ainsi que des singles percutants comme Grand Bandit et Ancré, sont entièrement écrits de sa plume. Lors de son passage à Urban FM dans l’émission Dafreshmorning, elle a fièrement confirmé écrire ses chansons sans aucune aide.

Cette rivalité symbolise bien plus qu’un simple affrontement artistique : elle met en lumière une évolution des mentalités, où l’écriture devient un marqueur fort d’identité artistique. Si Tina a posé les bases, Emma’a semble déterminée à redéfinir les standards, avec une reconnaissance qui dépasse déjà les frontières du Gabon.

Alors que les débats s’intensifient sur la « meilleure plume », une certitude émerge : l’écriture gabonaise s’enrichit et s’affirme, portée par des artistes aux styles aussi riches que variés.