Benjamin EPPS : Le top 5 du rap gabonais sans Kôba, un affront ?

Le samedi 5 octobre, Benjamin EPPS, rappeur gabonais reconnu internationalement, a fait vibrer Libreville lors de la clôture du festival de la francophonie, avec un concert à l’Institut Français. Cet événement a attiré le gotha du hip-hop local et la presse spécialisée, dont XXL au Mic, qui a profité de l’occasion pour interviewer l’artiste.

Lors de cet échange, EPPS a été invité à partager son top 5 des légendes du rap gabonais, un exercice qu’il a accepté avec enthousiasme. Sa liste, qui suscite déjà des débats, comprend :

1. Lord Ekomy Ndong
2. Lou Ori J
3. Lestat
4. Cam
5. Lawana

Cependant, l’absence de Kôba, figure emblématique du rap gabonais, a particulièrement retenu l’attention. Considéré comme un pionnier qui a apporté un vent nouveau à la scène rap avec son style gangsta influencé par les États-Unis, Kôba a également connu un immense succès à l’échelle continentale, décrochant le titre aux Kora Awards en 2005, devançant même la légende du rap sénégalais, Didier Awadi. De plus, son sacre aux Balafons Music Awards en 2007, face à Ba’ponga et Shad’m, témoigne de son impact indéniable.

Cette omission soulève des interrogations sur le choix de Benjamin EPPS et l’héritage du rap gabonais. Comme le dit l’adage, « les goûts et les couleurs ne se discutent pas », mais nombreux sont ceux qui estiment que Kôba, souvent considéré comme le roi du rap gabonais, mérite une place dans ce top 5. Certains avancent même que Benjamin EPPS pourrait réévaluer sa sélection, en intégrant Kôba ou un autre artiste méritant, en remplaçant peut-être Cam, son frère, afin de refléter plus fidèlement l’ensemble de l’héritage rap gabonais.

Face à ce débat, une chose est certaine : le rap gabonais est riche et varié, et chaque artiste a joué un rôle crucial dans son évolution. Peut-être que Benjamin EPPS, dans un futur proche, reviendra sur sa sélection pour rendre hommage à l’ensemble des pionniers de cette scène vibrante.