“Mama, Il y a la doc que tu fais le kwadza, [Quand tu joues les métisse]/Mama, y a deux ans tu étais bien noire, [Aujourd’hui, tu es métisse]/ Mama, vrai, tu fais du mal à ton corps, [Pour finir métisse]/Mens – moi, tu ne frottes pas? C’est ton vrai teint? [Ah kôrô m’ômiss!]/”. C’est quelques vers de Tris sont aussi assassines que les produits de dépigmentation artisanaux que les jeunes filles utilisent pour se décaper la peau.
Le jeune rappeur dénonce, certes, un phénomènes anciens. Cependant, après une baisse, la situation est de nouveau préoccupante à Libreville et à travers les grandes agglomérations du Gabon. Le kwandza est le nom sous lequel on désigne le phénomène de dépigmentation de la peau. Les jeunes filles sont de plus en plus intéressées sans mesurer les conséquences qui peuvent survenir.
Tris, à travers ce single, interpelle la communauté nationale afin que chacune des personnes qui s’adonnent à cette pratique n’oublient pas qu’elle veulent devenir claires en mettant en danger leurs vies. Aussi, ailleurs, ce phénomène étant répertorié comme un cas de “santé publique”, les autorités médicales ont un rôle à jouer ainsi que les ONG pour sensibiliser la jeunesse face aux risques sanitaires liés au kwadza.
“Jauna Jauna” remplit une mission d’alerte, d’éducation et de sensibilisation. Les parents et la société en général doivent désormais prendre le relais pour lutter contre la dépigmentation de la peau chez les femmes et jeunes filles au Gabon.
Pour Tromatix, Séif Mostley.