Depuis plusieurs mois déjà, la crise a fait son entrée dans l’ensemble des conservations au Gabon et a définitivement investit les foyers.
En effet, notre économie étant encore fortement rythmée par les recettes pétrolières, la baisse du baril qui est passé de 110 dollars en mi 2013 à 45 dollars en 2017 a entraîné une crise économique sans précédents qui a plongé l’économie de notre pays dans un tourbillon dont les effets semblent interminables : réduction des effectifs, diminution de salaire, retards de paiement… Tous les secteurs de l’économie sont touchés.
A près de 4 ans du début de cette crise, il nous semble important de jeter un œil sur les impacts de cette dernière dans le secteur artistique et plus précisément musical au Gabon.
C’est un secret de polichinelle de dire que faire de la musique au Gabon n’est pas une tâche facile, entre l’absence de salle de spectacle et /ou de répétition, la faiblesse d’un système de distribution/vente fiable ou encore l’inexistence de supports financiers durables, les promoteurs et les artistes survivent et font du « rafistolé » depuis des années en essayant de ne pas éteindre la voix des artistes du Gabon.
Si la situation a longtemps été difficile comme évoqué ci-dessus, imaginons-la aujourd’hui.
Les spectacles et les show-cases qui permettaient aux artistes de se faire un peu d’argent se font de plus en plus rares. Cette absence de moyens rend la production et la promotion (single, vidéo…) encore plus difficile.
Selon le proverbe populaire, « la musique adoucit les mœurs », c’est donc en cette période difficile que le secteur devrait étendre toutes ses facultés et encourager, soutenir, donner de l’espoir et rassembler une population qui semble ne plus trop savoir ou elle va.
Mais comment donner de l’espoir quand nous-mêmes nous n’en avons pas ?
Il faut en créer et être le modèle et l’exemple de ce que nous souhaitons voir.
En ces temps de « crise », le secteur de la musique, est certainement celui qui en souffre le plus mais ce secteur regorge aussi de personnes intelligentes, battantes, persévérantes et dynamiques qui depuis des années s’efforcent à garder la tête hors de l’eau !
Quel est le message à retenir dans ce cas ?
C’est difficile mais « dans l’adversité, ce que l’homme peut faire de mieux est de s’unir avec les siens, si chétifs soient-ils. Les grains de riz ne peuvent germer lorsqu’ils sont dépouillés de leur pellicule »
C’est dans la même logique que nous apprécions l’initiative d’Awax Music School et AFJ d’organiser la fête de la musique le 25 juin 2017 à la plage du Lycée Léon MBA lorsque le 21 juin journée officielle de la célébration de la musique dans le monde, le Gabon a été cruellement silencieux.
De Baponga, à Moon en passant par Boo Dee, Chila One, JPS MUDY, Sidjeur ou encore Morgan Barnes, la communauté artistique était bien présente et elle a démontré qu’avec ou sans moyens, l’union et l’organisation peuvent soulever des montagnes.
Que cet exemple nous serve à tous afin de mettre en place un plan d’actions visant à dynamiser le secteur de manière urgente et pérenne.
TROMATIX